Histoire et patrimoine

LES ORIGINES DE LA COMMUNE

Un château qui s’élevait jadis près du bourg et dont on apercevait encore quelques ruines au début du XIXème siècle : voilà sans doute ce qui a donné son nom à cette commune. Cette fortification défendait les droits des seigneurs de La Garnache, desquels dépendait la châtellenie de Châteauneuf. De larges et profondes douves entouraient l’édifice. Aujourd’hui un modeste fossé en indique l’emplacement. Tout près de là se dresse une motte féodale : la Mottée. Cette butte de terre remonte certainement à l’époque des invasions normandes (VIIIème siècle). Elle se trouvait autrefois dans une enceinte, d’où le terme de « castumnovum ». Plus tard une seconde fortification a donné son nom au bourg : « castellum novum » car celle-ci était neuve par rapport à l’enceinte primitive et à la tour de guet en bois qui a dû exister sur la motte en question. On peut en conclure que la commune est au moins mérovingienne grâce à l’existence de sa motte féodale. Depuis 1875 la motte est surmontée d’une statue de Notre-Dame de Lourdes.

 

Croquis et documents issus du livre « Documents pour servir l’histoire de Châteauneuf » de Jean Michel Audéon

UN PEU D’HISTOIRE

La préhistoire de Châteauneuf est nulle ou à peu près. Aucun reste de l’époque paléolithique. Les transgressions marines quaternaires ont tout enlevé vu l’altitude. La néolithique n’est guère mieux représentée. C’est depuis le bas moyen âge que le passé nous parvient sans grandes lacunes grâce à la multiplication de manuscrits, cartulaires ou autres. Châteauneuf (Castri novi) apparaît pour la première fois en 1272 dans un acte du cartulaire de l’abbaye blanche de Noirmoutier. La période révolutionnaire à Châteauneuf est marquée par un fait d’armes appelé «combat de Châteauneuf ou bataille de Bois-de-Céné». Il opposa la troupe du Général républicain Haxo à celle de Charrette le 6 décembre 1793.

Place de l’église vers 1930.

UN POÈTE MÉCONNU

Châteauneuf a dédié le nom de sa rue principale à André de Rivaudeau. André de Rivaudeau poète et gentilhomme du Bas-Poitou, né à Fontenay le Conte en 1538, a résidé à la Vieille Groizardière (située au nord-ouest de la commune), de 1562 à 1570. C’est en ces lieux qu’il composa la majeure partie de ses œuvres. Après ses études à Paris, c’est à l’université de Poitiers qu’André de Rivaudeau se rendit pour faire ses humanités. Doué pour les études, il y approfondit surtout l’étude des langues et des littératures anciennes. Dur au travail, il aspirait à se faire un nom dans les lettres. Il portait une haute estime à Ronsard et à toute la pléiade. André de Rivaudeau composa de nombreuses complaintes et épîtres. Le 24 juillet 1561, Rivaudeau, inspiré par Jodelle, donna son œuvre tragique : Aman. Poitiers fut le théâtre de son humble apparition car la représentation fut unique. Racine, un siècle plus tard, s’inspirera de son œuvre pour composer Ester qui sera un chef d’œuvre. Charles Mourain de Sourdeval fit rééditer les œuvres du poète André de Rivaudeau en 1859. Les éditions originales des poésies d’André de Rivaudeau sont extrêmement rares puisque deux exemplaires seulement sont connus des bibliophiles. L’un conservé à Paris à la bibliothèque de l’Arsenal, l’autre à Nantes. André de Rivaudeau n’a pas vu les feux de la gloire rayonner sur son front mais la devise du poète n’était-elle pas : « Qui a esté bien caché, a bien vescu » ?

(qui s’est bien caché, a bien vécu)

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PATRIMOINE

L’église de Châteauneuf n’est ni classée, ni inscrite. Elle abrite néanmoins sur le bas-côté droit, un tabernacle en bois polychrome peint sculpté exécuté au 16ème siècle par un moine de l’abbaye de l’Ile Chauvet.

LA CLOCHE

L’une des plus anciennes cloche du Bas Poitou Datant de 1487, la cloche en bronze portant des inscriptions gothiques est l’une des plus anciennes de Vendée. Après avoir échappée aux vandales révolutionnaires, elle fut découverte par hasard en 1889 lors de la reconstruction du clocher. La cloche classée monument historique en 1965, fut descendue du clocher en 2000. Depuis cette date, elle est exposée dans le porche de l’église.

LA MOTTE FEODALE

Ce vestige archéologique qu’est « La mottée » se dresse à l’entrée du bourg, face à l’espace de loisirs. Cette butte de terre devait vraisemblablement être surmontée d’une tour de guet en bois qui dominait l’ensemble de l’espace protégé par des fossés et des palissades. Subsistent encore les restes de fossés formant l’enceinte primitive. Surmontée d’une statue de la vierge, la motte féodale est inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis le 5 avril 1988.

LE PETIT MOULIN

Construit en 1703 sur les bases d’un moulin pivot en bois du16ème siècle, le petit moulin de Châteauneuf propriété de la famille Vrignaud, meuniers de père en fils, a été inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1977.

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